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Weilerbach
Réalisation: Yann Tonnar
Production: Samsa Film
Fiction, moyen-métrage
Luxembourg, 2008, Couleur
Durée: 55 min.
Langues: luxembourgeois, allemand, français
Sous-titres: allemand, français
La "Weilerbach" est le plus grand foyer de demandeurs d'asile au Luxembourg. Entre la monotonie des années passées à espérer leurs papiers, et la peur sous-jacente d'un éventuel retour forcé, près de 300 pensionnaires y attendent la résolution d'un destin en suspens. En suivant pendant deux ans trois familles dans leur vie quotidienne, le réalisateur essaye de capter l'âme de ce lieu.
Dans la campagne du Mullerthal se dresse une grande bâtisse : c’est le foyer de Weilerbach. Autrefois maison de repos, c’est depuis 1999 le foyer où vivent presque 300 personnes dans l’attente d’une réponse du gouvernement luxembourgeois qui déterminera leur avenir: le retour au pays ou le permis de séjour. Le système de surveillance et de logistique une fois présenté, trois familles sont suivies. Il y a Durhata, l’Albanaise, au foyer depuis 6 ans, qui vit seule avec ses enfants depuis le décès de son mari 15 mois auparavant. Ils s’entassent à cinq dans leur logis et dorment dans le même lit. La jeune femme avoue souffrir de dépressions chroniques. Quelques portes plus loin vit la famille Girch, arrivée de Russie. Ce couple avec trois enfants dont un bébé perçoit une allocation de 12,39 euros par mois. Le père montre les piles de courriers administratifs, sa fille, elle, raconte comment elle a vu plusieurs de ses amies se faire expulser par la police. Enfin, chez les Sabanovic, lui du Monténégro, elle de Serbie, c’est la consternation également. Même l’employée d’Amnesty International ne comprend pas pourquoi, malgré la scolarisation de leur fillette, leur régularisation est encore refusée. Ces trois familles, dont les enfants sont tous scolarisés au sein du foyer, ont en commun d’avoir vu leur procédure « annulée » : les demandes n’ont pas abouties, ils ne touchent plus d’argent, ne peuvent pas travailler, mais le Ministère peut, à tout moment, décider leur régularisation. Ou au contraire, leur signifier l’expulsion. Dans ce cas, comme le raconte Mr Girch, ils sont invités à repartir avec l’aide de leur ambassade. S’ils s’y refusent, la police doit intervenir. Pour les trois familles suivies, la longue attente n'aura pas été en vain puisqu'elles finiront toutes par obtenir leurs papiers.
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